335 QUI ES-TU ?
Réfléchis. Après tout le temps t'es offert.
Ces moments d'oisiveté sont ce qui te manque car tu les remplis sans savoir
sans penser. féru de richesses et de gratification
tu te soumets pour être valorisé. tu te révoltes de ne pas l'être.
tu défends ta place à la froideur de tes mots, si efficaces, si cassants.
cynique tu te trompes de toi. d'être. une vie bien remplie, une vie riche
et épanouissante auprès des même que toi. ne jamais avoir le temps
de réfléchir. surgissent tes angoisses. la solitude est rejetée alors qu'on devrait
admirer un être capable de se voir humain, d'apercevoir son essence, son misérabilisme
et sa fragilité. ses peurs, ses angoisses épanouies pour commencer à vivre
et non cachées, dissimulées ; se leurrer en dépense d'énergie, de fric et d'alcool
la sagesse de l'homme est de se savoir petit mais d'en faire une force de ténacité
et de volonté pour se montrer digne et puissant. mais pas de cette puissance destructrice
la faiblesse de l'homme est de vouloir être puissant pour ne pas voir ce qu'il est : insignifiant.
grappiller du temps. gagner de l'espace. courir vers le manque de tout. se briser par l'inassouvi, le raté,
le manqué. la mort n'est que la peur de nous-même. la peur de manquer au tout. et le tout nous manque
et nous manquera toujours. mais ne pouvant se contenter d'un rien, il dévora le tout et l'autour
et c'est ce qu'il fit
et cela fut le bien et le bon
et cela acheva de le définir
humain.
le manqué. la mort n'est que la peur de nous-même. la peur de manquer au tout. et le tout nous manque
et nous manquera toujours. mais ne pouvant se contenter d'un rien, il dévora le tout et l'autour
et c'est ce qu'il fit
et cela fut le bien et le bon
et cela acheva de le définir
humain.