j'ai recommencé les conneries depuis la semaine dernière
des moments d'absolue dépravation, déni de moi-même
sentiment de perte, pensée qui ne se fixe plus à rien
un voile se pose sur mes yeux,
ma pensée divague et ne fixe plus
mes yeux fixent mais ne voient plus
et mes lèvres, légèrement entrouvertes,
sont l'écarlate témoin du reste de ma vie.
au palais déchiré se colle ma langue
et des bulles restent là, stagnant
par automatisme j'avale et respire subitement.
mon corps aplati , ma chaire refroidie, mes sens au repos.
seules mes poils redressés demeurent au combat.
luttant pour réchauffer ma carcasse.
je souris.
mes yeux ébahis aperçoivent la silhouette au dessous de moi
comme un anti-corps , comme une poésie venant de se matérialiser.
Aperçue mais non fixée.
mes yeux ne vont pas dans cette direction,
ne contemplent que le voile et mes doigts tapotant doucement les touches blanches.
lumière artificielle dévoile en clair-obscur mes ombres et mes bosses
mes frissons et mes tremblements.
je les écoute ces touches qui crépitent devant moi.
quelques lumières bleues. la pluie s'est arrêtée maintenant.
ma tête ne bourdonne pas encore, mais je sens comme un écrasement chaud
une pression partant de l'arrière qui soufflerait un air glacé
tout en brûlant à la chaux mon épiderme, mon crâne et ma cervelle.
mes oreilles, elles aussi souffrent.
mais mes doigts accrochés à cette lumière bleue
ne peuvent rien faire.
parfois mon regard se dédouble, ayant trop fixé,
ou bien est-ce mon cerveau qui perdu de fatigue et de trouble
abandonne sa concentration et laisse divaguer mon système.
un bruit sourd au loin qui galope, aigu encore léger
frisson dévale ma colonne vertébrale, pas assez froid pour
faire trembler mes bras et stopper le mécanisme de mes doigts.
j'ai froid et mon esprit n'est plus. Etat second me possède
ou je ne me possède plus, et bave.
Réveil.
des moments d'absolue dépravation, déni de moi-même
sentiment de perte, pensée qui ne se fixe plus à rien
un voile se pose sur mes yeux,
ma pensée divague et ne fixe plus
mes yeux fixent mais ne voient plus
et mes lèvres, légèrement entrouvertes,
sont l'écarlate témoin du reste de ma vie.
au palais déchiré se colle ma langue
et des bulles restent là, stagnant
par automatisme j'avale et respire subitement.
mon corps aplati , ma chaire refroidie, mes sens au repos.
seules mes poils redressés demeurent au combat.
luttant pour réchauffer ma carcasse.
je souris.
mes yeux ébahis aperçoivent la silhouette au dessous de moi
comme un anti-corps , comme une poésie venant de se matérialiser.
Aperçue mais non fixée.
mes yeux ne vont pas dans cette direction,
ne contemplent que le voile et mes doigts tapotant doucement les touches blanches.
lumière artificielle dévoile en clair-obscur mes ombres et mes bosses
mes frissons et mes tremblements.
je les écoute ces touches qui crépitent devant moi.
quelques lumières bleues. la pluie s'est arrêtée maintenant.
ma tête ne bourdonne pas encore, mais je sens comme un écrasement chaud
une pression partant de l'arrière qui soufflerait un air glacé
tout en brûlant à la chaux mon épiderme, mon crâne et ma cervelle.
mes oreilles, elles aussi souffrent.
mais mes doigts accrochés à cette lumière bleue
ne peuvent rien faire.
parfois mon regard se dédouble, ayant trop fixé,
ou bien est-ce mon cerveau qui perdu de fatigue et de trouble
abandonne sa concentration et laisse divaguer mon système.
un bruit sourd au loin qui galope, aigu encore léger
frisson dévale ma colonne vertébrale, pas assez froid pour
faire trembler mes bras et stopper le mécanisme de mes doigts.
j'ai froid et mon esprit n'est plus. Etat second me possède
ou je ne me possède plus, et bave.
Réveil.