les joues gonflées, je courais d'un bout à l'autre de la maison
je sentais mes poumons respirer sans moi, comme une contorsion choisie
et mon souffle volontairement coupé faisait tanguer le monde, et je courais et mon
sourire devenait fixe, je ne pouvais plus penser et mon regard se voilait,
mon esprit terne s'enlisait tandis que mes alvéoles ployaient sous l'arme du vide
je m'abandonnais à mes forces qui d'un souffle s'inversaient
comme un abandon, une victoire du monde, un corps maîtrisé en une
transe indigne dirait mon coeur. j'exultais. je fuyais et m'aimais.
Celui là en fait partie.
Et merci beaucoup pour ton tag, ça fait toujours plaisir !